Reda Kateb signe son premier film de réalisateur. Un sujet difficile qu’il traite avec rigueur et humanité. Une réussite.

Lou Ye joue le trouble entre fiction et documentaire pour recréer les premières heures du Covid à Wuhan. Remarquable.

Si l’on a déjà vu ce genre de comédie douce-amère dans la scène indé new-yorkaise, CARLA & MOI convainc par sa justesse et la prestation de Jason Schwartzman.

FOUR LETTER WORDS, TAKE OUT, PRINCE OF BROADWAY et STARLET : les débuts underground de Sean Baker, bien avant les honneurs cannois.

Un prequel animé comme un sacré défi technique. Le look complexe peut-être clivant mais l’origin story fonctionne à plein.

Sur un sujet fort qu’il traite bien, un film qui manque de singularité pour vraiment marquer.

Après un passage par le live action, Chris Sanders revient à l’animation et repousse encore les limites de son cinéma. Une splendeur.

Cette immersion chez les livreurs sans-papiers qui courent les rues de Paris lève le voile sur les drames qu’ils vivent. Sans compromis.

Le biopic partiel de Niki De Saint Phalle devant la caméra pleine d’assurance et d’audace de Céline Sallette – dont c’est le premier long-métrage.

Le portrait à charge de Donald Trump alors qu’il rencontre Roy Cohn, avocat véreux, menteur invétéré, qui lui inculquera comment devenir une raclure.

Sous-titré L’HISTOIRE DE CHRISTOPHER REEVE, ce documentaire retrace le parcours d’artiste et de vie de l’acteur.

Adaptation de « L’écart », livre autobiographique d’Amy Liptrot, THE OUTRUN est une remarquable étude de personnage, sensorielle et tempétueuse.

Vraie fausse comédie musicale sans allant et procedural vite barbant, JOKER : FOLIE À DEUX n’a jamais la tenue ni l’énergie subversive de son prédécesseur. (Attention, possibles spoilers indirects.)

Le film de Payal Kapadia a du fond et une belle forme. Mais son rythme languide nous laisse sur le bas-côté.

Les intentions de ce premier film sont louables, mais très visibles.

L’érotisme passe aussi par le cérébral et le théorique dans cette nouvelle version d’EMMANUELLE qui ne manque ni de sexe ni de jugeotte.

Un journaliste exhume les cassettes tournées lors d’un long reportage en Afghanistan en 2002. Touchant, drôle et inventif : à ne pas rater.

Des films comme MOTHER LAND, Alexandre Aja pourrait les réaliser les yeux fermés. Mais il le fera toujours mieux que la plupart de ses collègues.

Peut-être a-t-il mis trop de temps à voir le jour, toujours est-il qu’à peine devant nous, MEGALOPOLIS est déjà ringard.

En dépit d’un sujet très fort, ce premier long-métrage se perd dans une formule apathique qui met tout à distance.

James Watkins retrouve le mordant et certaines thématiques de son brillant EDEN LAKE. Un thriller conscient du monde, qui se fait outrancier pour être d’autant plus subtil.

Simon Moutaïrou (scénariste de BOÎTE NOIRE et GOLIATH) passe à la réalisation. Un premier film d’une grande force.

Si, sur près de trois heures, la démonstration tourne parfois en rond et perd en force, la rage engagée de Mohammad Rasoulof l’emporte.

Au moment où les blockbusters indiens commencent à séduire le public international, KILL essaie déjà de les sortir de leur train-train.

Au Tibet, la dispute autour d’un léopard des neiges responsable du massacre de neuf brebis. Une réflexion universelle sur l’homme et la nature.

Laetitia Dosch passe derrière la caméra, pour le rire et pour la fraîcheur.

Six ans après le spectral AUCUN HOMME NI DIEU, Jeremy Saulnier revient à un cinéma primal, chronique étouffante d’une époque devenue folle.

Les meilleurs mensonges disent-ils la vérité ? De ce postulat improbable, Richard Linklater et Glen Powell fabriquent un film irrésistible, mi-polar rigolo mi-romcom tordue.

Avec un pitch de série B qui s’assume, PROJECT SILENCE délivre un spectacle tenu, porté par deux fantastiques acteurs : Ju Ji-hoon et Lee Sun-kyun.

Avec EMILIA PEREZ, comédie musicale sur fond de narco-trafic et de transidentité, Jacques Audiard joue brillamment avec le feu.

Première coproduction entre la France et le Japon, ANZU, CHAT-FANTÔME est l’adaptation d’un manga qui a mis sept ans à voir le jour.

Bien crade et malin, ROMULUS parvient à se fondre dans la franchise tout en étant fidèle à l’esprit de Fede Alvarez, qui regarde ses personnages avec modernité. (Attention, légers spoilers)

Polar urbain doublé d’un film d’arts martiaux fantastique, CITY OF DARKNESS a de la générosité à revendre.

Une étude de personnage convaincante, aux nuances fièrement portées par son interprète principale.

Avec l’excellent troisième opus de sa trilogie X, Ti West convoque la « satanic panic » des 80’s pour mieux servir d’épouvantail aux rêves hollywoodiens de Mia Goth.

Le réalisateur de HERO et de SHADOW revient avec des intrigues de cour et des histoires de complot en huis clos et c’est étrangement épique.

Pour son troisième film, Jordan Peele orchestre une chasse à l’OVNI et réinvente le genre en y insufflant une critique de notre rapport aux images. ATTENTION SPOILERS

L’écriture pèche par excès de ficelles mais le spectacle est là, hanté par l’amour du réalisateur pour ce(ux) qu’il filme.

L’été 2024 brille par les sorties de deux films de Soi Cheang dont MAD FATE, film très noir sur le destin, au ton parfois badin.

Le premier long de fiction de la documentariste Sandhya Suri : un convaincant portrait de l’Inde à travers le regard d’une femme en colère.

Une fantasmagorie au style affuté qui laisse pourtant au bord de la route.

Est-ce qu’on rattrape vraiment le temps perdu ? Un premier long doux et délicat sur une bande d’amis face au deuil. Jolie surprise.

Après THE GUILTY, le nouveau maître du thriller danois est de retour avec un très solide exercice de subversion du film de prison.

Narration maîtrisée, imagerie dérangeante et un Nicolas Cage dérangé : Oz Perkins signe un film de tueur en série d’une redoutable efficacité.

Grosse surprise que cette romcom d’époque, sur fond d’Apollo 11 et de guerre de la comm. Un duo de choc pour un film ultra chic.

Un grand spectacle, épique et romanesque, et le premier épisode d’une trilogie : la Chine a-t-elle trouvé son SEIGNEUR DES ANNEAUX ?

L’IMAGINAIRE, écrit et réalisé par deux anciens de Ghibli, emporte par son sens du récit à hauteur d’enfants.

Une maîtrise de chaque instant pour l’un des premiers films les plus impressionnants vus depuis longtemps.

LE FLIC DE BEVERLY HILLS : AXEL F. prouve qu’on peut encore, en 2024, faire des comédies d’action comme dans les 80’s.

Au milieu des années 1980, Shinji Somai signait son plus grand film, un portrait tempétueux de l’adolescence et ses tumultes.

En voulant conjuguer cinéma et série sous la grande bannière fourre-tout de « saga », Kevin Costner se fourvoie.

Jeff Nichols adapte en fiction un livre de photos sur un club de motards. Derrière une trompeuse simplicité, un de ses films les plus exigeants.

Retour dans la tête de Riley pour un deuxième chaos rigolo des émotions.

Deux filles apprennent à aimer dans ce thriller musclé, sanglant et désespéré, par Rose Glass, reine de l’interdit.

Ce quatrième BAD BOYS peut remercier ses réalisateurs.

L’allégorie du vampirisme pour illustrer le trouble adolescent : un classique.

Aidé par deux superbes prestations d’acteurs, Michel Franco met ses pires instincts de côté.

Bettinelli-Olpin et Gillett affectionnent les jeux de massacre et le prouvent une nouvelle fois.

Après une première mouture un peu lourde, SALEM renaît de ses cendres cannoises.

Un héritier du mélo classique à la coréenne, pour un portrait des laissés-pour-compte.

Un film qui se lance un énorme défi technique. Inabouti, mais intéressant.

Un portrait intime et politique du photographe sud-africain Ernest Cole, artiste-clé dans la dénonciation des horreurs de l’Apartheid.

L’entreprise (un conte sur la Shoah) est casse-gueule mais Michel Hazanavicius s’en sort avec les honneurs.

Après avoir œuvré dans le documentaire, le plus américain des Italiens livre sa première fiction comme une grande réflexion sur le bellicisme.

Une épopée romantico-criminelle de près de 3h sans grand recul qui peine à dompter son ambition et ses influences.

Sur le papier, un film noir sur les affres mortifères du désir par Karim Aïnouz avait tout pour lui. Et pourtant…

Le maître des Chiens de Navarre est de retour au cinéma avec une farce cruelle sur l’obsession des faits divers.

Avec GRAND TOUR, Miguel Gomes réaffirme un cinéma au croisement d’hier et d’aujourd’hui, où la réalité fait décor à la plus romanesque des fictions.

Boursoufflé, complaisant et auto-parodique, Paolo Sorrentino passe à côté de sa sublime histoire et de son immense personnage.

Une fantaisie sur le deuil et les fantômes d’une vie, drôle, libre et d’une infinie délicatesse.

Jia Zhang-ke explore l’évolution de la Chine à travers ses propres films. Ambitieux et parfois gracieux, mais tout aussi souvent hermétique.

Deux ans après le testamentaire, imparfait mais passionnant LES CRIMES DU FUTUR, David Cronenberg plonge dans les abysses du deuil. Et, visiblement, il s’est noyé.

Mo Harawe impressionne par l’amplitude de sa narration et une mise en scène subtile et émotionnellement dévastatrice.

Presque dix ans après le triomphe commercial de VETERAN, Ryoo Seung-wan lui donne une suite et ne déçoit pas.

Alain Guiraudie retourne dans un petit village perdu pour un conte sombre et déroutant sur la culpabilité.

LE ROYAUME nous entraîne dans les méandres meurtriers d’une Île de Beauté à feu et à sang à travers le regard aimant d’une fille pour son père.

Trip fantastique et comédie noire au cœur de Bombay, SISTER MIDNIGHT tacle avec fun l’institution du mariage et la société patriarcale indienne.

Un premier long, romanesque et intime, qui regarde la France au bon endroit.

Assumant ses références et sans fausse pudeur, Coralie Fargeat réalise un body horror féministe, amusant et férocement engagé.

Après une trilogie sur la rédemption, Paul Schrader explore les notions de mémoire et d’héritage à l’aune de la mortalité.

Serebrennikov filme le diable Limonov comme une âme damnée du XXème siècle et se regarde à travers.

Après JÉSUS et la série MAKANAI, Hiroshi Okuyama a définitivement toute notre attention avec ce deuxième film enchanteur.

Sous ses airs de portrait-documentaire, le nouveau film de Josh Mond s’amuse avec les formes et recherche le cinéma-vérité dans une société post-Covid.

Un type qui voulait juste surfer se heurte à un gang. Amusant au départ, notamment grâce à Nicolas Cage, puis très vite lassant.

Le directeur de la photographie de HAM ON RYE réalise son premier film, drôle et mélancolique.

Pour son premier long, Alexis Langlois mélange et ose tout.

Le réalisateur de LA BRIGADE DES 800 revient à un cinéma plus intimiste, à la fois revêche et sentimental, enragé et espiègle.

Croisement entre Wes Anderson et Roy Andersson, UNE LANGUE UNIVERSELLE de Matthew Rankin est une fable absurde qui tourne à vide.

Yorgos Lanthimos embarque ses stars fétiches dans un road (bad) trip à LanthimosLand en trois étapes. Rigolo mais rien de nouveau.

Après la jeunesse de HAUT ET FORT, Nabil Ayouch revient à un sujet plus proche de MUCH LOVED pour traiter à nouveau de la condition féminine au Maroc.

Comment parler de ce que personne ne veut entendre ? Rungano Nyoni raconte l’inceste et le règne du silence par l’étrange et l’absurde. Maîtrisé et dévastateur.

Le premier film de Louise Courvoisier, un coming of age rural, impressionne.

Le réveillon de Noël avec une famille américaine de classe moyenne : le réalisateur de HAM ON RYE patine.

Le cinéaste et plasticien bulgare Konstantin Bojanov revient avec un drame charbonneux au cœur de l’Inde.

MI BESTIA propose un récit sur l’adolescence sous la forme d’une série B trop expérimentale pour son propre bien.

Andrea Arnold revient à la fiction et repousse avec grâce les frontières de son univers.

Le réalisateur cambodgien, très porté sur le documentaire, revient avec une fiction réussie et très politique.

En faisant le portrait de Taïwan, Keff tire aussi celui de l’époque.

Magnus von Horn revient avec un film noir, sans lumière, sans empathie. Le but – prendre fait et cause pour l’avortement – est louable, la méthode est discutable.

Quelques années avant FURY ROAD, la genèse de Furiosa, qui tente de se venger d’un chef de gang biker… Une réussite.

Une jeune femme chasse la célébrité. Un portrait au départ juste et précis, qui perd progressivement de sa force.

La cité comme terrain d’une chasse aux sorcières. Toute la violence de l’époque condensée dans ce film fantastico-réaliste.

Dupieux emprisonne la crème du cinéma d’auteur français dans un drôle de film.

Viggo Mortensen continue d’affirmer ses talents de cinéaste avec ce western au souffle romanesque obsédant.

Deux Vénézuéliens vivant désormais en Espagne encapsulent avec une perfection inouïe l’angoisse du passage de la douane américaine.

Une petite bombe de comédie pop à la fois spectaculaire, drôle et brillamment menée entre autres par le génie burlesque de Ryan Gosling.

Le premier film très réussi d’une cinéaste malaisienne, passé l’an dernier par la Semaine de la Critique à Cannes.

Le film-phénomène aux 5 millions d’entrées en Italie surprend par sa liberté et sa manière de subvertir les codes, raison probable pour laquelle il parle à toutes les générations.

Le film biographique d’Enzo Ferrari par Michael Mann n’est peut-être pas celui que tout le monde attendait. Il n’en reste pas moins un beau geste de cinéma classique.