PADDINGTON AU PÉROU
Le charme britannique des premiers volets de PADDINGTON qui tient au folklore des bus à étages, des cabines téléphoniques et de l’heure du thé n’est plus. Ce troisième film s’exile très vite au Pérou, terre d’origine de Paddington. Lorsque l’ours reçoit une lettre de la directrice de la maison pour ours retraités l’exhortant à visiter sa tante Lucy, dont la santé décline, c’est la famille Brown tout entière qui décide de l’accompagner. Le nouveau réalisateur Dougal Wilson ne traitera pas l’Amérique du sud différemment de Londres : sur fond de carte postale et de flûte de pan, Paddington débarque au pensionnat pour découvrir que sa tante a disparu au fin fond de l’Amazonie. Un numéro musical d’anthologie plus tard – qui vaut à lui seul de voir le film –, les Brown et Paddington croisent sur leur route Antonio Banderas, dans la peau de l’héritier d’une famille d’aventuriers en quête du même trésor que Lucy. Ça n’a ni queue ni tête mais l’intérêt du film réside ailleurs, dans l’humour smart et élégant et les décors qui ne cachent pas leur artificialité et leur grandiloquence. Et surtout dans les sourires figés et le génie tout en second degré d’Olivia Colman, déguisée en Julie Andrews dans la MÉLODIE DU BONHEUR. Bien sûr, ce troisième volet a un peu perdu de la personnalité british qui faisait son succès, mais il y a une telle croyance dans l’amusement et le merveilleux qu’on est désarmés.
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Réalisateur : Dougal Wilson
Avec : Ben Whishaw, Hugh Bonneville, Olivia Colman, Antonio Banderas
Pays : Grande-Bretagne
Durée : 1h46