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Après la SF pour raconter le deuil dans AFTER YANG, Kogonada décape à nouveau les genres et réinvente la romcom par la psychanalyse. Une odyssée amoureuse, comme un voyage de cinéma.

Adapter le « Marche ou crève » de Stephen King va particulièrement bien à l’univers de Francis Lawrence, déjà aux manettes de JE SUIS UNE LÉGENDE et HUNGER GAMES.

Face aux délires fascisants des autorités, des lycéens hésitent entre apathie et révolte : une saisissante étude des états d’âme politiques de la jeunesse.

Dans les arcanes de la machine judiciaire, l’humanité : avec son dispositif rigoureux, STUPS s’impose en impeccable exercice de storytelling par l’image.

Consacré à l’indépendance du Congo, au mouvement des non-alignés et au jazz comme outil de lutte, ce documentaire trouve en sa virtuosité son pire ennemi.

Jafar Panahi confronte une poignée de personnages à leurs traumas et part à nouveau à l’abordage du régime iranien.

Pour son troisième long d’animation, Félix Dufour-Laperrière continue de confronter le politique au poétique, s’intéressant cette fois à notre rapport à l’engagement.

C’était comment, de vivre la Beatlemania à New York, en 1965 ? Esquisses de réponses avec ce joli documentaire-collage, qui capte l’esprit libérateur d’une époque.

Thriller nébuleux, mélo flippé, film catastrophe bien trop réel, REMBRANDT brouille les genres pour raconter les angoisses d’aujourd’hui.

Sur des années, l’amitié fusionnelle de Simon et Laura se transforme en un amour impossible, dans un monde où chaque pot a un seul et unique couvercle.

Pendant sentimental d’EDDINGTON, UNE BATAILLE APRÈS L’AUTRE explore les névroses de l’époque avec une virtuosité incessante, mais jamais épuisante. Paul Thomas Anderson tient son chef-d’œuvre.

Coréalisatrice de TAKE OUT avec Sean Baker en 2004 et productrice du réalisateur depuis, Shih-Ching Tsou se lance en solo pour un brillant « début de carrière ».

Lucas Belvaux adapte son propre roman éponyme paru en 2022 et signe une étude complexe, étrange et retorse de rapports humains comme pures transactions.

Chronique sociale et récit d’apprentissage, NINO confectionne enfin un rôle à sa mesure pour Théodore Pellerin, trop souvent cantonné aux seconds plans.

En reprenant peu ou prou le concept immersif de son premier film (UN MONDE), Laura Wandel nous plonge cette fois dans le monde hospitalier, entre intensité et tension.

En dépit d’une baisse de rythme à ses deux tiers, LIBRE ÉCHANGE est peut-être la meilleure comédie des Farrelly que les Farrelly n’ont pas réalisée.

Après le grand âge dans PLAN 75, Chie Hayakawa explore l’enfance – la mort encore jamais bien loin – et confirme tout le bien qu’on pensait d’elle.

Avec SIRÂT, Oliver Laxe propose une expérience totale, aussi bien visuelle, sonore que viscérale. Comme un écho de notre temps, désespéré mais traversé de lumière.

La saga CONJURING tire sur la corde… Moins crétin que le troisième mais toujours pas (du tout) à la hauteur du premier, voilà le dernier (priez pour nous).

Après N’OUBLIE PAS LES FLEURS, changement de genre pour le deuxième long de Genki Kawamura. Mais thématiques et qualité de mise en scène demeurent.

Kiyoshi Kurosawa revisite en France une de ses réalisations V-Cinéma des années 1990 et en oublie malheureusement toute la fascinante étrangeté.

Les grands cinéastes se reconnaissent à leur incapacité à oublier leur génie, même quand ils s’amusent. Dont acte avec ce thriller fun dévoré par la tristesse.

La tournée d’une infirmière dans un hôpital suisse, traitée comme un thriller hypertendu. Le message politique passe très clairement.

Un objet pop inventif et survolté exploitant avec brio son high-concept, sans pour autant négliger la sincérité de son propos.

Dans un bar tabac, un petit groupe se dispute un ticket de loto gagnant. Narrativement un peu bancal, mais très stimulant théoriquement.

Un « soft home invasion » où les codes sont déjoués et où la mise en scène brille par sa perversité. Époustouflant premier film.

Ce premier long métrage de la réalisatrice américaine Sarah Friedland n’est pas passé inaperçu, à juste titre, lors de la dernière Mostra de Venise, où il a remporté trois prix.

Pour son premier long-métrage, Michael Shanks imagine la fusion littérale des corps du couple Dave Franco / Alison Brie. Le récit se disperse mais les images marquent.

L’équipe de BEYOND THE INFINITE TWO MINUTES récidive avec un nouveau film de boucle temporelle. Après la malice virtuose, place à la poésie et à l’émotion.

Le mépris de classe, ça démarre jeune. Un film d’une justesse et d’une finesse admirables sur le regard qu’on porte sur soi et sur les autres.

De l’Islande au Japon, en passant par la Grande-Bretagne des années 60, Baltasar Kormákur baisse la garde et raconte une histoire d’amour face à l’histoire. Déchirant.

Quelque part entre le drame indé et le polar intérieur, SAM FAIT PLUS RIRE explore le choc du trauma et ses conséquences. Pas aimable, mais fort.

En faisant le portrait de Taïwan, Keff tire aussi celui de l’époque.

En dépit d’une écriture dramaturgique en demi-teinte, LES 4 FANTASTIQUES se révèle joliment incarné grâce à ses acteurs et à ses choix esthétiques.

MY FATHER’S SON est une tentative étonnante d’aborder la thématique du deuil et de la filiation, puisque la réconciliation avec les disparus se joue dans les mondes virtuels.

Ce premier film, très personnel, signe l’entrée fracassante d’Eva Victor dans le cinéma indépendant américain, sous le regard bienveillant d’un producteur de luxe, Barry Jenkins.