PAR AMOUR
Sarah remarque les absences de Simon, son fils, et un inquiétant changement de comportement. Il dit entendre des voix dès qu’il est près de l’eau ou qu’il est mouillé. À la plage, dans son bain, à la piscine… Ce sont les extraterrestres qui lui parlent. Si le père, Antoine, décrète qu’il faut lui faire suivre une thérapie, sa mère a besoin de croire son fils et de l’aider avec son nouveau pouvoir. Le couple était déjà fragile, voilà qu’il implose. Les familles qui se détruisent, sous la menace d’une séparation ; les enfants qui s’échappent par l’imaginaire… L’influence de Steven Spielberg est partout dans PAR AMOUR, mais sans les moyens d’E.T. ou de RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE. Faute de budget donc, le cinéma d’Élise Otzenberger est beaucoup plus suggestif et met du temps avant de s’élever au-dessus du quotidien et du trivial. La réalisatrice peut compter, même dans le drame familial le plus réaliste, ordinaire et provincial possible, sur l’immense talent de Cécile de France pour jouer les mum-next-door aventureuses et courageuses face à Darius Zarrabian, petit cousin français du Jaeden Martell de MIDNIGHT SPECIAL (de Jeff Nichols), pas le dernier film à être inspiré par Spielberg. Et pourtant miracle, même si les influences sont évidentes, elles ne sont jamais écrasantes : PAR AMOUR garde sa personnalité très française, tout en cherchant à s’élever vers d’autres réalités.
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Réalisateur : Élise Otzenberger
Avec : Cécile de France, Arthur Igual, Darius Zarrabian, Navid Zarrabian
Pays : France
Durée : 1h30