GREENHOUSE
Avec un fils ingrat en maison de correction, une mère âgée et agressive et un boulot d’aide-soignante auprès d’une femme démente et d’un homme aveugle, la vie de Moon-jung n’est pas enviable. Elle est l’une de ces martyrs dont raffole un certain cinéma coréen, héritier du mélo classique. Car en plus, Moon-jung cumule les décisions discutables. Rares sont les films qui ont autant versé dans le pathos, depuis BIUTIFUL d’Iñárritu. Ce premier long-métrage à la réalisation basique reste un film d’écriture. La mise en place scrupuleuse, bien que manipulatrice, du puzzle narratif, s’accompagne d’un certain goût pour la psychologie fouillée. Car bien sûr que Moon-jung n’a pas de bol, évidemment qu’elle n’est pas d’une intelligence folle, mais heureusement que le cinéma n’est pas fait uniquement de personnages admirables. Au contraire, Lee Sol-hui s’impose déjà comme la cinéaste des laissés-pour-compte et de tous ceux que la société met au rancard, sous prétexte qu’ils ne collent pas aux ambitions nationales.
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Réalisateur : Lee Sol-hui
Avec : Seo-Hyeong Kim, Jae-sung Yang, So-yo Ahn, Shin Yeon-sook
Pays : Corée du sud
Durée : 1h40