TO THE MOON

Spécialiste en communication, Kelly Jones est engagée par le gouvernement pour assurer les relations publiques de la NASA, où la mission Apollo 11 doit faire la nique aux expéditions russes. La course à l’espace est une chose sérieuse. Si sérieuse que Cole Davis, responsable d’Apollo 11, voit d’un mauvais œil toute cette agitation marketing. La Guerre est froide mais entre Kelly Jones et Cole Davis, ça pourrait bien surchauffer. Ah, une bonne comédie romantique, avec un contexte un peu bossé et un discours rigolo en ces temps complotistes : peut-être que la NASA a bien pensé à tourner un faux alunissage, ce n’est pas pour ça qu’il a existé in fine. TO THE MOON, grosse banane politicosexy, à la reconstitution suffisamment réaliste pour être crédible et proprette juste ce qu’il faut pour être un divertissement ultrabright – où d’ailleurs tout le monde est un peu surmaquillé –, coche toutes les cases attendues : patriarcat relou, l’honnête société civile palliant les failles du gouvernement, victoire des cœurs brisés. Et par-dessus le marché, Channing Tatum et Scarlett Johansson forment le duo dont on avait besoin sans le savoir. Les deux – surtout elle – affichent un charme et un timing comique qui frôlent la perfection. Il s’était éloigné des plateaux, elle s’était enterrée chez Marvel : ils sont de retour au sommet de leur talent. Quel film hautement plaisant.