LA LÉGENDE D’OCHI

22/04/2025 - Par Aurélien Allin
A24 se lance dans le film familial avec ce premier long, bancal, mais singulier, qui se distingue avant tout pour son esthétique d’antan.

« Depuis mes 4 ans, ils ont détruit ma famille », dit la jeune Yuri des Démons des Carpates, créatures que les habitants de sa région traquent sans relâche depuis des siècles. Mais elle va bientôt se lier d’amitié avec l’un d’eux, Ochi, et transformer son monde. Changez « Yuri » par « Harold », «Ochi» par «Krokmou», «démons» par « dragons » et vous obtenez peu ou prou le résumé de l’animation star de DreamWorks. Ce n’est donc pas du côté de son récit, assez balisé, que LA LÉGENDE D’OCHI, coming of age écolo saupoudré d’empowerment, trouve sa singularité, mais bien de son esthétique, qui mise sur un mélange sophistiqué d’effets spéciaux traditionnels et contemporains. Pour son premier film, Isaiah Saxon (clippeur de Björk ou Panda Bear) propose un festival suranné de marionnettes, d’animatroniques, de maquettes et de matte paintings, le tout rehaussé d’effets numériques. Un travail sur l’artificialité qui joue des tours aux sens du spectateur, les focales et les amorces choisies donnant parfois le sentiment d’assister à un spectacle de miniatures, comme une HISTOIRE SANS FIN mise en scène par un disciple de Wes Anderson. Plaisant à regarder et joliment étrange donc, parfois trop hystérique et bruyant, LA LÉGENDE D’OCHI met du temps à atteindre son rythme de croisière mais le trouve dans sa seconde moitié où, enfin, les sentiments prennent le dessus sur l’exercice de style.

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Sortie : 23.04.25
Réalisateur : Isaiah Saxon
Avec : Helena Zengel, Willem Dafoe, Finn Wolfhard, Emily Watson
Pays : États-Unis
Durée : 1h36
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