RIVERBOOM

24/09/2024 - Par Aurélien Allin
Un journaliste exhume les cassettes tournées lors d’un long reportage en Afghanistan en 2002. Touchant, drôle et inventif : à ne pas rater.

Certains films prennent par surprise et à ce jeu, RIVERBOOM se révèle imparable. Claude Baechtold raconte comment, au côté du reporter Serge Michel et du photographe Paolo Woods, il a parcouru l’Afghanistan en 2002, juste après que les Talibans ont été chassés du pouvoir par la coalition internationale. Le danger est partout, le spectateur ne peut alors s’empêcher de trembler, anticipant un drame. Ne pas y voir le signe d’une quelconque putasserie de Claude Baechtold mais celui de son grand sens du storytelling, qui rend le trio immédiatement attachant et leur histoire, captivante. Très instructif et pédagogue sur l’Afghanistan après le 11-septembre, RIVERBOOM s’impose comme une machine romanesque implacable, entre séquence folle (le franchissement d’un tunnel où l’asphyxie guette), purs moments de comédie (une contamination due aux pollens de cannabis ; un gimmick musical qui lui donne des airs de facétie de Francis Veber cadencée par Cosma) et moments d’introspection poétique quant au deuil que le réalisateur tente de surmonter. La forme, aventureuse, fait la part belle à de nombreuses idées de mise en scène et de montage. En 100 minutes à peine, RIVERBOOM traite autant le global que le particulier et propulse dans la tête et le cœur de Claude, Serge et Paolo – oui, on finit par les appeler par leurs prénoms, comme de nouveaux copains. Un voyage de cinéma comme aucun autre.

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Sortie : 25.09.24
Réalisateur : Claude Baechtold
Pays : Suisse
Durée : 1h39
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