THE CORD OF LIFE
Musicien alliant l’électronique aux instruments mongols traditionnels, Alus quitte la ville pour rejoindre les steppes et s’occuper de sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Celle-ci court après un souvenir d’enfance : un arbre mi-mort mi-vivant. Pour son premier long, la réalisatrice Sixue Qiao fait preuve d’une belle assurance. Car ce n’est pas tout d’avoir des décors d’une puissance cinématographique immédiate. Encore faut-il savoir les filmer. Capable en un plan de créer un décalage captivant, elle confectionne des images marquantes qui tirent parti de la majesté des lieux qu’elle traverse, ceux-ci venant figurer le tumulte émotionnel qui étreint Alus et sa mère. Et si elle regarde la maladie et les situations qu’elle engendre avec complexité, elle aborde d’autres thématiques avec autant de réussite – le lien au passé et à nos racines – lorsqu’Alus décide de s’attacher à sa mère avec une corde pour ne pas la perdre. Doux et poétique, un « petit » film grand par le cœur.
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De : Sixue Qiao
Avec : Yider, Badema, Nahia, Surya
Pays : Chine
Durée : 1h36
