SHELBY OAKS
Aux commandes d’une émission d’enquêtes paranormales sur le web, une femme disparaît avec son équipe lors d’une mission. Devant l’impuissance des autorités, sa sœur décide de partir à sa recherche. Un pitch rebattu certes mais, dans un premier temps, le film semble vouloir transcender son manque d’originalité par une forme radicale, en passant d’abord par le found footage cracra, des rushs d’un programme à la GHOST ADVENTURES puis en utilisant les codes du docu true crime de plateforme. Cette recherche esthétique entièrement au service du malaise et de la peur, qui aurait même pu pousser le cinéma d’horreur à réfléchir sur ses images et les écrans, ne tient malheureusement pas longtemps. SHELBY OAKS se remet vite sur des rails, sa mise en scène s’académise, son imagerie se banalise. Avec ses décors paumés en forêt (et ses acteurs pas très bons), le fantôme de BLAIR WITCH plane sur tout le début du film mais au lieu d’emprunter la voix païenne du folk horror, Chris Stuckmann sacrifie le mystère d’un ésotérisme d’ambiance sur l’autel des monstres – un peu comme s’il avait préféré être CONJURING 4, pompier et pas crédible, plutôt que CONJURING, gros morceau d’épouvante réaliste. Le film cède complètement aux sirènes des chalets dans les bois, des sorcières qui ne se lavent pas et des démons qui bavent, imagerie éculée qui ne provoque plus aucun effet. Dommage.
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De : Chris Stuckmann
Avec : Camille Sullivan, Sarah Durn, Brendan Sexton, Michael Beach
Pays : États-Unis
Durée : 1h42
