CREATION OF THE GODS I

Les blockbusters chinois vont rarement sans leur long et laborieux préambule de recontextualisation, exigeant du spectateur d’intégrer un maximum d’informations en une poignée de cartons. CREATION OF THE GODS 1 n’échappe pas à la règle : c’est toute la création d’un monde qu’on nous assène en voix off et par écrit. Imbitable ? Il ne faut pas un quart d’heure pour que toutes les peurs s’évanouissent. Ce grand spectacle adopte les règles de tout récit épique un tant soit peu universel : des camps, des trahisons, des alliances. Rien de sorcier dans cette histoire de potentat désirant devenir le Roi des Rois et pour cela, commettant fratricide et parricide sous l’influence d’une femme perfide. Autour de lui, les fils de ducs dont il fomente l’assassinat, qu’il a adoptés par la force. Qui arrêtera l’ascension du mal si ce n’est des dieux du royaume de Kunlun et la créature orpheline qu’un ange déchu a pris sous sa protection ? À l’aide d’un numérique à tout crin, CREATION OF THE GODS déroule un univers fascinant, une légende étrangement familière et pourtant totalement nouvelle, avec de valeureux héros et des méchants d’une vilenie sans nom. Formidables combats, fantastiques créatures, batailles épiques et musique totalement pompée aux partitions d’Howard Shore : aucun doute, la Chine propose sa vision de l’heroic fantasy et nous rappelle le plaisir primaire que procurent les spectacles démesurés.