À TOUTE ALLURE
Steward en escale et womanizer patenté, Marco tombe sous le charme de Marianne, officier de sous-marin tactique. Un geste fou plus tard, il est coincé dans les profondeurs avec tout l’équipage militaire où sa présence pourrait compromettre non seulement la sécurité nationale mais le poste de son amoureuse et de certains de ses collègues. Entre Marco et Marianne, ça a démarré chaud-bouillant puis ça s’est aussi sec refroidi. Ça va vite, très vite, dans À TOUTE ALLURE au point, dans un premier temps, de décontenancer. Il faut quelques longues minutes pour s’acclimater au rythme, au ton particulièrement loufoque que donne le génie excessif de Pio Marmaï. Une fois compris le principe du film, à savoir que son héros se débat avec ce qu’il pense être le romantisme face à une femme plutôt réfractaire, on se laisse complètement emporter par cette déconstruction rigolote de la rom-com. Ce n’est pas pour ça que le film se repaît dans le post-modernisme relou : il cite certes LOVE ACTUALLY, il relit la sacrosainte scène d’aéroport, mais il homo-érotise certaines de ses sous-intrigues, déconstruit aussi la masculinité. Bref, Lucas Bernard virevolte au milieu des codes modernes de l’amour et des représentations, s’interroge parfois à voix haute sur ce qui fonctionne toujours ou pas et crée une galerie de personnages au cœur tendre – parce que le romantisme n’est pas réservé aux histoires d’amour.
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Réalisateur : Lucas Bernard
Avec : Pio Marmaï, Eye Haïdara, José Garcia, Victor Pontecorvo
Pays : France
Durée : 1h26