YOROÏ

28/10/2025 - Par Renan Cros
Orelsan bastonne des fantômes japonais dans un hommage joyeux et malin au cinéma de son enfance. Le bon démarrage dans le long-métrage de son clippeur David Tomaszewski.

On avait quitté Orelsan au cinéma en loser magnifique dans COMMENT C’EST LOIN, buddy movie à la française très inspiré. Devenu une superstar de la musique, le chanteur voit aujourd’hui les choses en grand. Et pousse les murs du cinéma français avec style, invention et humour. Comédie horrifique, YOROÏ se raconte dès son ouverture comme un kiff de cinéma. Chanteur fatigué, Orel rêve sa vie ailleurs. Soudain, nous voilà plongés dans un Miyazaki en chair et en os. Changement de colorimétrie, musique adéquate et poésie, la citation est assumée et annonce un film mixeur. Installé au Japon, empêtré dans une armure magique qui attire à lui les terrifiants Yokaï, Orelsan va devoir se transformer en héros, aidé par sa compagne, très enceinte et experte en arts martiaux. Ce duo de comédie devient le cœur, les poings et les jambes d’un film qui oscille entre horreur, gag et introspection. Tout cela mené dans un esprit à la JUMANJI, à la fois enfantin et inquiet, une façon 90’s de faire un cinéma populaire, spectaculaire et bizarre, qui emporte par l’inventivité de la mise en scène, le choix très payant de monstres « en vrai » au look terrifiant et la dynamique comique de son duo. Une fois accepté le charme désuet d’un film pensé et conçu comme un hommage au cinéma avec lequel Orelsan et son réalisateur David Tomaszewski ont grandi, il n’y a plus qu’à se laisser emporter. Du cinéma pour le plaisir, fait avec soin.

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Sortie : 29.10.25
De : David Tomaszewski
Avec : Orelsan, Clara Choï, Skread
Pays : France
Durée : 1h46
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