Customize Consent Preferences

We use cookies to help you navigate efficiently and perform certain functions. You will find detailed information about all cookies under each consent category below.

The cookies that are categorized as "Necessary" are stored on your browser as they are essential for enabling the basic functionalities of the site. ... 

Always Active

Necessary cookies are required to enable the basic features of this site, such as providing secure log-in or adjusting your consent preferences. These cookies do not store any personally identifiable data.

No cookies to display.

Functional cookies help perform certain functionalities like sharing the content of the website on social media platforms, collecting feedback, and other third-party features.

No cookies to display.

Analytical cookies are used to understand how visitors interact with the website. These cookies help provide information on metrics such as the number of visitors, bounce rate, traffic source, etc.

No cookies to display.

Performance cookies are used to understand and analyze the key performance indexes of the website which helps in delivering a better user experience for the visitors.

No cookies to display.

Advertisement cookies are used to provide visitors with customized advertisements based on the pages you visited previously and to analyze the effectiveness of the ad campaigns.

No cookies to display.

REINE MÈRE

11/03/2025 - Par Perrine Quennesson
Sous ses airs de chronique amusante et amusée, sociale et fantastique, REINE MÈRE tape juste et fort sur le traumatisme migratoire et la manipulation des perceptions.

Dans les années 1990, en pleine affaire « Omar m’a tuer », alors qu’éclate la première Guerre du Golfe et que le « bruit et l’odeur » de Jacques Chirac fait la une, Amel et Amor, elle tunisienne, lui algérien, tous deux très amoureux, sont venus en France pour s’établir professionnellement et fonder une famille. Lorsqu’ils perdent leur logement et sont obligés de s’exiler à 45 minutes en RER de l’école des enfants, Amel, déjà reine de la mauvaise foi, voit carrément rouge. Manele Labidi propose avec REINE MÈRE (son deuxième long métrage après UN DIVAN À TUNIS) une chronique familiale enjouée qui n’évite cependant pas de prendre son sujet à bras-le-corps : celui du déclassement entraîné par l’immigration. Elle y oppose deux points de vue, celui résilient d’Amor, joué avec tendresse par Sofiane Zermani, et celui combatif d’Amel, parfaite Camélia Jordana. Mais plus fort encore, la réalisatrice met en scène le traumatisme de cet exil vers un pays qui ramène systématiquement la notion d’Arabe à ceux que Charles Martel aurait « boutés hors de France ». Elle imagine alors que ce dernier, sous les traits de Damien Bonnard, devient l’ami imaginaire de la fille aînée du couple, Mouna. Par ce procédé fantastique, à la fois amusant et pertinent, Manele Labidi explore la notion d’identité, mais surtout, elle démontre avec habileté que l’Histoire, comme les stéréotypes, ne sont affaires que de construction.

Partagez cette chronique sur :
Sortie : 12.03.25
De : Manele Labidi
Avec : Camélia Jordana, Sofiane Zermani, Damien Bonnard, Rim Monfort
Pays : France
Durée : 1h33
Partagez cette chronique sur :

Découvrez nos abonnements

En formule 1 an ou en formule 6 mois, recevez Cinemateaser chez vous !